Bonjour à toutes et à tous !

Je suis en formation d'éducateur spécialisé en accompagnement psychoéducatif, en deuxième année à la HEB Defré. Cette année, dans le cadre d'un cours d'éducation aux médias, nous devons réaliser un blog. Le but de ce travail est de faire le lien entre la démarche d'éducation aux médias vue en cours et notre pratique professionnelle. Pour cela j'imaginerai des interventions avec un public fictif que je pourrais avoir en stage.

N’hésitez pas à lire les articles et laisser des commentaires pour me faire part de vos idées, de vos questions ou autres. Bonne lecture à vous tous !

 

 

L'éducation explication

Dans le dictionnaire LAROUSSE l'éducation a plusieurs définitions ;  

• "Conduite de la formation de l'enfant ou de l'adulte. 
• Formation de quelqu'un dans tel ou tel domaine d'activité ; ensemble des connaissances intellectuelles, culturelles, morales acquises dans ce domaine par quelqu'un, par un groupe. 
• Mise en œuvre de moyens propres à développer méthodiquement une faculté, un organe. Exemple : éducation du goût.  
• Connaissance et pratique des bonnes manières, des usages de la société ; savoir-vivre : Manquer d'éducation. Faire l'éducation de quelqu'un. " 

Qu'est ce qu'un éducateur spécialisé ?  

Souvent, quand je dis à mon entourage que je suis en formation pour devenir éducateur spécialisé, ils me répondent aussitôt: "Spécialisé en quoi ?". Ce leitmotiv montre bien à quel point la profession est extrêmement mal connue. Pour moi, les études d'éducateur spécialisé ouvrent un très large champ d'actions dans l'accompagnement des personnes. Spécialisé en quoi ? Si je devais répondre à tout prix à cette question je répondrais sûrement que l'éducateur est spécialisé en éducation, spécialisé dans le domaine du handicap quel qu'il soit (handicap moteur, handicap mental, handicap social..).
 

Dans le livre "Les Carnet de L'éducateur, Exploration de la profession" de 2013, une définition de l’éducateur accompagnateur spécialisé apparaît comme étant « la personne qui favorise par la mise en œuvre de méthodes et de techniques spécifiques, le développement personnel, la maturation sociale et l’autonomie des personnes qu’il accompagne ou éduque, exerçant sa profession soit au sein d’un établissement ou d’un service, soit dans le cadre de vie habituel des personnes concernées ». 

Ce blog s'inscrit dans le cadre d'un cours d'éducation aux médias. 

Il faut réussir à faire clairement la différence entre l'éducation par les médias et l'éducation aux médias. Dans le premier cas, l'éducation utilise les médias comme auxiliaire d'enseignement, c'est à dire que le média est un outil au service de l'enseignement. Alors que l'éducation aux médias est une démarche formative qui vise à apprendre aux personnes à être un spectateur actif, un explorateur autonome et un acteur de la communication médiatique. Dans ce cas, les médias sont eux mêmes les objets d'étude. 

Cette démarche l'invite également à utiliser l'image audiovisuelle avec un regard critique avisé. En effet, on peut considérer les médias à la fois comme une opportunité, un moyen considérable d'accès à l'information et de communication. Mais on peut aussi le voir comme un « piège », c'est-à-dire un moyen de manipulation pour les plus crédules. 

 

En quoi l'éducation aux médias peut s'intégrer au métier d'éducateur ?

Je pense que partout où l'on se soucie d'éducation et partout où il y a une préoccupation quant au bien-être du jeune, il devrait y avoir un programme d’éducation aux médias. L’éducateur qui travaille avec des jeunes ne peut pas mettre à l’écart l’éducation aux médias du reste. Le travailleur social a la mission de rendre conscient le jeune de son rapport aux médias et de travailler à développer son esprit critique ainsi que de lui faire découvrir d’autres horizons médiatiques au même titre que de travailler son autonomie, ses capacités sociales ou autre. D'ailleurs, je pense qu’avec n’importe quel public, que ce soit avec des enfants, des adultes ou des personnes âgées, que ce soit dans le milieu du handicap physique, mental, ou social, l’éducateur devrait inscrire l’éducation aux médias dans son travail.

 

Public VS Média

Public cible : 

Le public avec lequel j'ai choisi de travailler est les adolescents en foyer. Dans ce milieu de travail, l'éducateur spécialisé participe à l'organisation des loisirs et de la vie quotidienne du jeune. Je pense que l'éducation aux médias doit y figurer, car les médias font partie intégrante de la vie quotidienne des jeunes. "L'adolescence constitue la période de transition entre l'enfance et la vie d'adulte. Il s'agit d'un intervalle de temps évoluant généralement entre 12 et 17 ans et qui débute plus ou moins vers l'âge de 10 ans chez les filles et vers environ 12 ans chez les garçons."

 

Le jeune face au réseau social Facebook

Les jeunes passent beaucoup de leur temps au contact des médias numériques (Internet, mobile ou console de jeux par exemple). Les médias numériques émerveillent et permettent l'accès à beaucoup de choses, mais ils présentent aussi beaucoup de risques et peuvent compromettre le bien-être des adolescents. Aujourd’hui, les médias sociaux représentent l’une des activités les plus fréquentes chez les jeunes. Le site comme Facebook, qui s’est développé à grande vitesse au cours des dernières années, s’avère très apprécié par les jeunes, notamment parce qu’il leur permet de se divertir, et aussi de communiquer entre eux. Il est cependant très important que les jeunes puissent avoir une utilisation saine et appropriée de ce genre d’outil, car certains dangers pourraient survenir.

C’est en partie grâce à l’éducation aux médias que nous pourrions aider les jeunes à prendre conscience de leur rapport aux médias sociaux, parler avec eux des dérives ou problèmes liés aux réseaux sociaux et les sensibiliser à une utilisation plus juste et plus adéquate.

Je n’ai moi-même jamais était confrontée à un public d’adolescents en stage ou dans d’autres circonstances. Pourtant, je crois pouvoir prétendre connaitre leur rapport aux médias. En tout cas pour ce qui est de leur relation à Facebook. En effet, j'ai pu observer leurs manières de faire et les miennes, et j'ai discuté du sujet avec beaucoup de jeunes qui m'entourent. J’ai également discuté longuement avec des parents qui se questionnaient sur la situation problématique du rapport quasiment excessif de leurs enfants aux médias sociaux. Et j’ai beaucoup parlé de cela avec une professeure de lycée. Pour finir, étant donné que le sujet m’intéresse, je me suis renseignée sur la question en faisant des recherches.

Facebook est un site Web de réseautage social qui permet de publier des informations. Chaque internaute inscrit sur ce site peut publier des textes, des images, des vidéos, gratuitement et sans restriction à priori. A l’heure d’aujourd’hui, il y a en moyenne 665 millions de membres actifs chaque jour (source). Ces millions de personnes se sont mis à dévoiler leurs vies sans limite. Le plus souvent, ils montrent et affichent leur vrai nom, leurs vrais amis, leur vraie famille, leurs vraies photos, leur vrai travail, etc.

Quel sont les avantages de Facebook pour les jeunes ? (1)

-          >  Ce site permet de garder le contact avec des amis en toutes circonstances par un moyen plus ludique et plus complet peut être que le mail. Ce qu’on appelle ici « amis » va de ceux qu'on a croisé une fois à ceux qu'on connait de toujours. C’est la possibilité de parler à la famille ou à des amis qui sont à des kilomètres et des kilomètres.

-         >  Cela permet aussi de retrouver des amis perdus de vue depuis longtemps. Les retrouver ne veut pas dire les revoir pour autant. C’est amusant de retomber sur un ancien, très ancien ami oublié, et c’est si facile pour la plupart de les retrouver sur ce réseau social.

-          >  C’est aussi une façon de faire des rencontres, « les amis de mes amis, sont mes amis ! ». C’est un moyen plus rapide d’élargir son cercle de connaissances.

-          >  Facebook permet de satisfaire le besoin de « tout savoir » de certains. Les curieux n’ont qu’à aller de clic en clic pour avoir des renseignements sur telle ou telle personne.

-          >  C’est aussi un outil pour faire passer des informations cruciales et très importantes dans le domaine des études. Beaucoup d’étudiants créent au début de l’année scolaire une page facebook pour une meilleure circulation d’informations concernant les cours.

-          >  En utilisant ce genre de site, il est plus aisé de s’exprimer, plus facile de s’assumer ou de changer de personnalité car on est en contact avec les autres à travers un écran d’ordinateur ou de téléphone.

-        >   Mais Facebook est aussi le moyen de passer le temps, de se divertir avec toutes les applications possibles et imaginables. Cela permet de raconter ce qu’on a fait pendant la journée, lire ce qu’untel a vécu aujourd’hui, c’est la chance de pouvoir se détendre ou faire une pause dans la journée.

Il ne faut pas oublier de mentionner le côté « multi-facettes » et facile à utiliser de Facebook, qui le rend encore plus à la portée de tous les jeunes. C’est le remède magique des adolescents un tant soit peu timides, se sentant seuls ou isolés. Tous ces avantages font de Facebook le passe-temps favori des jeunes adolescents en quête de socialisation et fuyant l’ennui.

Mais alors quels sont les problèmes liés à Facebook ?

Malgré tous les avantages que présente Facebook on relève beaucoup d’inconvénients et parfois des aspects négatifs encore mal connus par les jeunes.

Tout d’abord, il y a un réel danger lié à la vie privée de chaque membre de Facebook. D’une part parce que toutes les informations mises en ligne sont contrôlées, utilisées et revendues par le site lui-même, mais aussi parce que beaucoup d’informations, photos, publications sont à la portée de tous les internautes du réseau, qui ne sont pas toujours bien intentionnés. De plus,  dans le cadre d’enquêtes policières, la police peut être amenée à demander à Facebook toutes les informations privées concernant les personnes inscrites (source). On peut alors se demander si "réseaux sociaux" ne rime pas dorénavant avec "contrôles sociaux".

Il existe malheureusement beaucoup de dérives liées à Facebook. Par exemple, la vengeance, le harcèlement, l’usurpation d’identité, le piratage de compte, la suppression du compte qui est très compliquée (même si la personne est décédée). Certaines recherches vont même jusqu’à dire que Facebook facilite la dépression et l’anxiété chez les jeunes (source).  Mais aussi la dépendance aux réseaux sociaux, la dégradation potentielle du lien social ou encore le développement d’une sorte de trouble narcissique de la personne.

 

(1) source : http://tpefacebook.e-monsite.com/pages/developpement/ii-un-nouveau-mode-de-communication/a-l-interet-de-facebook.html

 

Ouvrir un oeil critique sur Facebook

La problématique est la suivante :

-Rendre conscient chaque jeune des inconvénients et des dangers de Facebook.

-Comment peut-on continuer d’utiliser Facebook avec tous les avantages qu’il présente, sans subir les plus gros inconvénients que son utilisation occasionne ?

Objectifs spécifiques :

-Etre conscient que sur Facebook, par défaut, toutes les informations concernant l’utilisateur sont accessibles et visibles par tout le monde

-Prendre conscience des dangers et des gros inconvénients de Facebook

-Prendre conscience que les injures, les diffamations et le cyber-harcèlement sont punissables par la loi

-Prendre conscience que la diffusion de photos ou vidéos, sans le consentement de la personne concernée est interdite par la loi.

-Etre conscient des accords que Facebook a passé avec les firmes publicitaires ou avec la police nationale.

-Etre capable d’attendre d’avoir 13 ans (l’âge autorisé légalement) pour s’inscrire sur Facebook

-Etre capable de modifier les paramètres de sécurité et de confidentialité sur Facebook :

-Etre capable de pouvoir disparaître des moteurs de recherche internet

-Modifier les paramètres du compte, par rapport à la « publicité Facebook »

-Etre capable de limiter ses amis Facebook et faire le ménage régulièrement. Eviter d’accepter une personne qui fait une demande d’amis si on ne la connait pas

-Etre capable de limiter la diffusion de nos informations (photos, vidéos, textes, page qu’on aime, etc.)

-Eviter de poster des photos embarrassantes.

-Ne pas oublier de se déconnecter de Facebook d’un ordinateur qui n’est pas le nôtre.

 

Il faut d’abord passer par une phase de conscientisation chez les jeunes. Comment, mieux que par soi même, on découvre le monde qui nous entoure ? Je pense à une première activité qui se ferait avant l’intervention elle-même, où quelques exercices ludiques seraient proposés aux adolescents. Par exemple :

1)   1) Avec un stylo, les jeunes devront tracer un trait qui sépare une feuille A4 en deux parties. Une partie « + » destinée à recevoir tous les avantages que présente Facebook, et l’autre partie « -», pour y noter tous les inconvénients de Facebook. Pour cela ils devront chercher les informations de leur vécu, de leurs observations, ou d’internet. Puis ils devront mettre en commun leurs idées et recherches pour faire la feuille « avantages – inconvénients » la plus complète possible.

 

2)  2) Je me propose également d’animer une petite discussion autour du thème des réseaux sociaux. Tous assis sur des chaises disposées en rond autour d’une table ronde, je disposerai des images avec un message plus ou moins implicite sur Facebook. Suite à quoi chacun leur tour, ils pourront prendre une image qui leur parle plus que les autres et expliquer à tout le monde ce que cette image leur raconte. Si cela fait écho à des choses qu’ils ont déjà vécues, ou au contraire si c’est quelque chose à laquelle ils font attention, ou autre, etc. On peut faire la même chose en leur montrant une ou deux vidéos, puis ouvrir une discussion autour de cette vidéo. L’idée est de les pousser en quelque sorte à parler autour de ce thème. Souvent, le fait d’avoir un support (image, vidéos) aide à savoir par où commencer et à enclencher la discussion sur un sujet particulier.

       Voici un échantillon des images présentées aux jeunes :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exemple d'une vidéo a regarder : http://vimeo.com/79695097

 

ANALYSE DU MEDIA

Après les premières activités de recherche sur les inconvénients et avantages de Facebook, ainsi que la discussion autour d’images et de vidéos, je proposerai aux jeunes d’analyser Facebook selon les six approches médiatiques (quatre approches dans notre cas).

6 approches médiatiques de  Jaques Piette :

Langage :

D'une manière générale, la mise en page de Facebook est claire et la navigation semble assez intuitive. Facebook présente un « look » où les visuels occupent une place très importante. Ce site web sert énormément à partager des photos et moins à partager des textes, ils ont donc mis en avant l'affichage des images. Facebook a changé au moins une fois, si ce n’est plusieurs fois de mise en page. Au fil du temps ils la perfectionnent selon le visuel le plus apprécié et le plus agréable pour les utilisateurs. Les couleurs prédominantes dans la mise en forme de Facebook sont le bleu et le blanc. La raison de l’utilisation de ces couleurs n’est pas esthétique ni arbitraire mais apparemment le créateur du site, Mark Zuckerberg, souffrirait de daltonisme et le bleu est la couleur qu'il distinguerait le mieux. La police de caractère utilisée par Facebook est « Tahoma ».

Représentations :

Facebook est à la fois très loin de la réalité, et dépeint une représentation de celle-ci extrêmement faussée. Mais c’est à la fois en quelque sorte un miroir de nos sociétés. En effet, tous les renseignements qui sont présents sur le site sont le fruit des multiples publications de tous les utilisateurs de Facebook, c'est-à-dire plus d’un milliard de citoyens du monde. Les stéréotypes (sexuels, sexistes, raciaux, physiques, etc.) qui sont présents sur Facebook sont ceux publiés par les internautes. Il ne faut donc pas prendre toutes les données qui figurent sur Facebook pour argent comptant, mais il faut être conscient que la somme de toutes ces informations nous révèle une facette de l’humanité, à une époque particulière et un lieu donné. A plus petite échelle, il faut faire attention de ne pas prendre les informations du profil facebook de quelqu’un comme des vérités données sur cette personne. En effet, rien n’empêche une personne inscrite sur Facebook de mentir sur son âge, sur son sexe, sur son physique, ainsi que sur toutes les publications qui donnent un quelconque indice sur qui elle est. Quand c’est une personne qu’on connait bien, il est plus facile d’avoir confiance dans les informations que cette personne publie. Là encore, on peut vite se rendre compte que la personne en question choisit inévitablement ce qu’elle dit et montre ou ne dit pas et ne montre pas d’elle-même (les photos, les textes, etc.). Même si la personne ne ment pas délibérément et consciemment, elle ne montre pas tout, et ce n’est donc pas complètement représentatif de qui elle est, car ce n’est pas objectif.

Publics :

Chacun doit prendre conscience de son rapport à Facebook, de sa manière de l’utiliser. Combien de temps par jour passe-t-on sur ce site ? Pour y faire quoi ? Qu’est ce qu’on publie sur soi ? Qu’est ce qu’on rend visible ou confidentiel ? A qui ? Pourquoi ? Comment et à quelle fin ? Est-ce qu’on est plutôt curieux ? Plutôt exhibitionniste ? Ou bien les deux ?   Plutôt du genre à étaler sa vie sur les réseaux sociaux ? Ou plutôt du genre à faire attention de ne pas trop se dévoiler sur internet ? Etc. Le fait de tenter de répondre à ces questions permet de nous évaluer sur notre rapport à ce média et prendre conscience de ce que cela implique dans notre vie.

Producteurs :

« Mark Zuckerberg a fondé « The Facebook », initialement à l'adresse thefacebook.com, le 3 février 2004. L'inscription a d'abord été limitée aux étudiants de l'université Harvard. Eduardo Saverin (aspect commercial), Dustin Moskovitz (programmeur), Andrew McCollum (graphiste) et Chris Hughes ont rejoint Zuckerberg pour l'aider à promouvoir le site. La société a enlevé la particule « The » de son nom après l'achat du nom de domaine Facebook.com en 2005 pour 200 000 dollars. Dès le 26 septembre 2006, toute personne d'au moins 13 ans possédant une adresse électronique valide a pu posséder un compte. » Il existe une chartre de Facebook (Déclaration des droits et responsabilités). L’accès au réseau social Facebook est complètement gratuit. Mais alors comment les producteurs gagnent-ils de l’argent ? Le réseau social puise l’essentiel de ses revenus de la publicité, grâce à deux éléments. Son omniprésence sur la toile et la possibilité de cibler les utilisateurs en se fondant sur les renseignements personnels qu’il partage (les photos aussi, par exemple, vendre le portrait qu’un utilisateur a publié sur son « mur »  à un vendeur de voitures pour qu'il en fasse une affiche publicitaire) (source). En plus de la publicité, Facebook gagne de l’argent grâce aux groupes sponsorisés, aux flyers et aux gifts (explications & source).

(La Technologie & Typologie : sont deux approches dont nous n’allons pas nous servir par rapport au sujet de la problématique de Facebook. Nous n’allons  pas les analyser avec ce genre de médias.)

Analyse plus précise d'une publication facebook :

 

 

 

Producteur : 

« Prendre conscience que tout média est lié à un contexte économique, juridique, politique, idéologique, que toute image est produite par "quelqu'un" qui a une intention » 

Cette photo est publiée par un utilisateur de Facebook, un jeune homme d’une vingtaine d’années. Il affiche sa main tenant un « joint » avec écrit en commentaire : « Bonne nuit. Très longue journée de plus de 35 heures, putain... ». Son intention est surement de nous faire partager un moment de sa vie en le publiant sur Facebook. J’ai délibérément mis en noir les noms et photos de profil de chacun des utilisateurs pour garder leur anonymat.

Langage : 

« Identification et analyse des éléments qui constituent les messages médiatiques » 

C’est une photographie publiée sur Facebook. Le fait que ce soit sur Facebook, permet de rajouter en plus de la photographie, un texte, mais c’est aussi le moyen pour d’autres utilisateurs de commenter la photo, et cela permet également de connaitre le jour et l’heure de la publication.

Représentation : 

« Prise de conscience de la non-transparence des médias. Saisir que les représentations produisent des effets sur les connaissances, les opinions et les émotions » 

Il faut prendre conscience que cette photo est une représentation d’un moment de la vie du jeune homme, et non pas  la vie du jeune homme elle-même. Rien ne nous prouve que cette main qui tient le « joint » soit vraiment la sienne. Rien ne prouve non plus que ce soit lui qui a fait cette photo. L’information qu’il donne (« Très longue journée de plus de 35 heures ») dit qu’il n’a pas dormi depuis 35h, mais ce n’est pas vérifiable, et donc pas fiable. De plus la personne qui dit ou montre une photo peut avoir envie de dire quelque chose qui n’est pas perçu ainsi par la subjectivité du lecteur.

Public : 

« Comprendre comment on donne du sens à un document médiatique. Se percevoir en tant que public-cible » 

 

Cette photo, ainsi que la phrase et les commentaires sont visibles par tout le monde. J’ai vérifié et le jeune homme qui l’a publiée n’a pas rendu ses publications visibles seulement par ses amis Facebook mais par tout le monde. Le public est donc très large. Il y a des publics plus ou moins bien intentionnés, si par hasard une personne pas très bien intentionnée tombe sur cette photo elle peut s’en servir comme elle veut. 

 

Activité proposée aux jeunes

Je propose une activité qui dure plus ou moins une heure, où les jeunes seraient dans une salle informatique, munie de plusieurs ordinateurs, de sorte qu’ils en aient un chacun. L’activité consistera à leur expliquer et leur faire lire le passage de la charte de Facebook qui explique comment gérer leurs paramètres de confidentialité. L’éducateur sera présent dans la salle si jamais ils ont des questions ou bien s’ils ont besoin d’aide. Ils devront gérer leurs « Paramètres et outils de confidentialité », et ils devront le faire seuls. Donc ils iront à la découverte des différentes rubriques comme ; Qui peut voir mon contenu ? Qui peut me contacter ? Qui peut me trouver avec une recherche ? etc. Et ils pourront ainsi modifier leurs paramètres si ce n’est pas déjà fait, ou bien revoir les paramètres déjà enregistrés et les changer, s’ils l’avaient déjà fait au préalable. 

 

Post-intervention :

Quelques mois plus tard, il serait intéressant de prendre un temps pour rediscuter de la problématique du réseau social Facebook avec les mêmes jeunes qui ont participé aux différentes activités et interventions. Ils auront ainsi pu prendre un petit peu de recul sur le sujet. Cela leur permettrait de voir si ils ont un petit peu, beaucoup ou pas du tout changé leur manière de se servir de Facebook, et si l’idée qu’il ont des réseaux sociaux a évolué. Cela permettrait également à l’éducateur spécialisé de voir si les activités qui ont été proposées sont utiles ou pas. Cela lui permettra de voir ce qui était bien et/ou ce qu’il faudrait améliorer ?

 

 

BIBLIOGRAPHIE : [ Toutes les sources ont été consultées plusieurs fois à différents moments, pendant ces trois derniers mois : Novembre, décembre 2013 et janvier 2014. ]

- PIETTE .J ,L’éducation aux médias,Université de Sherbrooke, Département des lettre et communication, 2001.

- "Six approche du message médiatique" [ PDF en ligne], cours de A. Paulus.